Décembre_1905

Cahier n°1

5 décembre [1905 Rome]

Fin Tubalcaïn et du groupe.

Promenade Via Appia. La femme en veste rouge.

Visite mère Castillani. Rencontre de Mademoiselle R.

Décembre [1905 Rome]

Lettre ahurissante de William[1]. Le pauvre me désole. Il est foutu. Quel dommage de le mettre avec son talent vrai, à servir une très belle cause, avec des moyens aussi en arrière. Il ne se débarrassera jamais de l'École... Je renonce d'ailleurs à lui faire les moindres observations. Il les reçoit avec une telle supériorité, une telle ironie que je suis obligé de faire appel à toutes mes forces d'indulgence et à me rappeler ce qu'il est pour moi, pour ne pas rompre toutes relations artistiques et autres avec lui. Quelle inquiétude cependant pour nos rapports futurs. Lui toujours avec cette force entêtée et si content de lui. Il tourne à la suffisance. Le succès le grise. Et c'était si mauvais cependant ce joyeux Bonhomme[2] ! Quel dommage !

Ah ! Comme je serai volontiers resté ici, à Rome, loin de Paris stupide et prétentieux. Qui gâte les meilleurs !

 

La Société internationale d'étudiants et d'ouvriers.

Sociétés ayant des cercles dans le plus de villes possible. On commencerait par les capitales. But : faire se pénétrer mutuellement les différents peuples. Moyens : organisation de voyages : les sociétaires d'une ville recevraient les sociétaires d'une autre. Les sociétaires ne logeraient pas, autant que possible à l'hôtel, mais dans la famille du sociétaire recevant.

Pour les voyages d'ouvriers, la société s'occuperait d'obtenir des permissions chez les patrons, et en plus du voyage, assurerait la vie de la famille de l'ouvrier durant son voyage.

Organisation de conférences durant ces voyages. Là serait traitée toute chose. Art.

Organisation de concours dont les prix seraient des bourses de voyage.

 


[1]    Laparra.

[2]    Les étapes de Jacques-Bonhomme, triptyque de William Laparra.