Avril-1923

Cahier n°15

2 avril [1923]

Passé le dimanche de Pâques et la journée à des retouches aux Fantômes, sur le plâtre, essais de patine, qui ne donnent pas grand chose. Bottiau est venu me donner un coup de main. Il n'avait pas encore vu le groupe d'ensemble. Son impression est excellente. Il me dit :

– Vous aurez la médaille d'honneur.

Je ne le crois pas et je n'y pense pas.

3 [avril 1923]

Commencé l'esquisse pour les jeux Olympiques. Je fais un groupe d'athlètes portant le vainqueur en triomphe sur leurs épaules. Retouches au plâtre des Fantômes. Je crois que je perds un peu de temps à refaire de nouvelles têtes.

4 [avril 1923]

Travaillé à une des esquisses de Voisins avec un nouveau petit modèle qui s'appelle Armande Froissac, très jolie, corps un peu arabe, mais surtout une très jolie tête. Dommage d'être obligé de banaliser cela par un mouvement conventionnel. Mais je n'exécuterai certainement pas cela.

Très intéressante visite de Camille Bellaigue à qui j'ai montré les dessins du Temple. Cela m'intéressait tout spécialement, parce que c'est un homme très cultivé, et aussi à cause de son catholicisme profond. Je veux que mon œuvre soit une œuvre de concorde et ne choque personne. Je me demandais si de mettre Prométhée en face du Christ ne le blesserait pas dans sa foi. Il ne l'a pas été le moins du monde et m'a même cité de nombreux exemples de monuments catholiques où la civilisation païenne est évoquée et glorifiée. Le plus illustre est évidemment celui des Chambres de Raphaël au Vatican, où se font vis-à-vis dans la même pièce l'École d'Athènes et la Dispute du S[ain]t-Sacrement ; il y a la Messe de Bolsène et Apollon et les Muses. À la Sixtine, Michel-Ange fait alterner les Sibylles païennes et les Prophètes de la Bible. Je pensais un moment retirer la figure du Christ, la remplacer, mais par qui ?... Je reste fidèle à ma première conception.

5 [avril 1923]

Achevé la petite esquisse d'affiche pour Dewambez. Mais ces gens sont extraordinaires. Lorsqu'ils sont venus me voir, ils étaient pressés, pressés, et maintenant ils n'ont même pas envoyé chercher mes projets.

6 [avril 1923]

Jugement du 1er essai du concours de Rome. Absurde ces concours anonymes où chacun connaît, où à peu près, de qui sont les esquisses. Pourtant, le bon M. Coutan est arrivé à grand peine à faire passer dans les derniers une très mauvaise esquisse où il a cru reconnaître celle d'un de ses élèves, très bon d'ordinaire nous dit-il. À l'ouverture des enveloppes on s'aperçut qu'il s'était trompé. Cette très mauvaise esquisse était d'un élève de J[ean] Boucher, et l'élève de M. Coutan avait passé, avec une très bonne esquisse, dans les tout premiers.

7 [avril 1923]

Au Grand Palais où commence le dépôt des envois au Salon, j'ai été rédiger ma notice. Mes envois seront : les Fantômes, la statue du Duc de Chevreuse, le buste de Mme George Blumenthal[1].

8 [avril 1923]

La nouvelle tête que j'ai cherchée pour remplacer celle que j'avais faite d'après Paul d'Est[ournelles] de Constant, ne fait pas bien. Temps perdu. En fait de patine, je fais simplement blanchir les parties salies. Aucune patine colorée n'aurait bien fait.

Visite chez Besnard. Les habitués ordinaires. Naturellement on ne parle que du nouveau Salon. Rien de plus amusant que d'entendre Besnard, président des protagonistes du Salon unique vous dire :

– Mais concevez-vous ça comme possible un Salon unique ?

Mme Besnard dire :

– Mais c'est impossible.

Frantz Jourdain :

– C'est idiot cette idée de Salon unique.

On a envie de dire à son tour : "Ah ! ça ! Mais qui trompe-t-on ici ?" Comme dans le vaudeville. Il trompe seulement les jeunes gens et le public.

9 [avril 1923]

Nous avons été assez ennuyés en arrivant chez Georges Petit, ce soir, à la soirée d'inauguration de son exposition que donnait Guirand de Scévola. Nous avions dîné chez Marcel[2] et arrivions en vestons. Nous le trouvons en habit, Piérat en grande toilette, et quelques invités déjà arrivés en smoking ou habit. Nous nous sommes excusés. Guirand attache une grande importance à ces questions de tenue. À Cette[3], son pays natal, ses concitoyens, malins, dans sa jeunesse le surnommaient : "Prestance". Excellente son exposition. Une peinture large, franche, lumineuse, d'une virtuosité étourdissante toujours, mais ayant gagné en solidité. L'impression de tout le monde m'a paru semblable. Paul Léon que nous rencontrons et à qui je fais faire le tour de la salle est enchanté. On le sentait prévenu en mal. Son opinion a tout à fait changé. Nous sommes partis avec Paul Léon qui nous a fait reconduire dans sa voiture. Dans le trajet il me raconte avoir reçu la visite du fameux Dardé qui était venu le voir pour lui demander un million "pour pouvoir donner sa mesure". Nous avons parlé des Arts Décoratifs. Je crois que P[aul] Léon fera son possible pour me donner un suffisant crédit pour que je puisse travailler à mon morceau sans faire autre chose.

10 avril [1923]

Voilà commencées les insipides opérations du jury au Salon. Nous avons cependant eu le plaisir de remarquer un très joli petit buste d'enfant d'un nommé Loyau. Il paraît que c'est un jeune homme, élève de Coutan.

Puis j'ai rapidement filé chez Taillens où nous commençons de grands dessins, au double de ceux déjà faits. Le nouveau parti avec gradins fait bien. Malheureusement il désarticule un peu le plan. Cela prend l'aspect d'une sorte de Temple-Théâtre, qu'il ne faudrait pas perdre. L'ensemble a un sens. Ce qu'il faudrait, c'est revenir au plan carré, tout en conservant les gains de ces derniers dessins. La différence de niveau fait bien aussi, quoique exagérée.

11 [avril 1923]

Temps perdu avec cette recherche de nouvelles têtes. Je reviens aux premières. Demain tout sera tout à fait en place, patine achevée, plinthe achevée. On enlèvera l'échafaudage[4].

12 [avril 1923]

Les Fantômes sont tout à fait finis. Je crois que je peux être content. Ladislas est venu les voir. Son désir de me voir faire des œuvres irréprochables lui fait faire des critiques que je ne comprends pas toujours.

13 [avril 1923]

Journée à Auxerre pour l'ami Blondat. Si nous avions voulu, Bouchard et moi, nous aurions fait passer, à la faveur de l'anonymat, les cinq projets de Blondat. Nous nous sommes contentés de trois. Quelle comédie que ces concours. Pourvu qu'il n'en soit pas de même à Rio, pour moi, en faveur de quelque concurrent local.

14 [avril 1923]

Le plan du jardin du Salon est tout transformé, de sorte que je ne sais pas encore très bien comment je vais me placer. Je ne me mettrai, en tout cas, pas au centre. Vu Avillain tout à l'heure au Salon. Ça s'arrangera aussi bien que possible, dans cette sorte de foire.

Bottiau, revenant de déjeuner avec Moreau-Vauthier, me dit que celui-ci est en train d'exécuter à toute vitesse un Bouclier pour l'exposer au Salon de cette année, afin "d'être le premier". Voilà qui est fort ! Voilà qui me prouve que j'ai tort de trop entreprendre de choses à la fois et de ne pas finir assez rapidement celles commencées.

Dîner chez Camille Bellaigue, où nous entendons à nouveau cette chanteuse italienne dans ses chansons populaires que nous avions entendue chez les Camastra. C'est bien affadi.

15 [avril 1923]

Pontremoli a été très content des Fantômes. C'est très gentil de sa part d'être venu les voir. Il a très bien senti mes recherches, les hors d'aplomb, le déséquilibre des corps [5] immatériel et le caractère humain, portrait, des têtes. Je suis content.

Mlle Fiévet est aussi venue avec sa belle-sœur.

16 [avril 1923]

Je réorganise le travail à l'atelier, puisque je serai bien dérangé tous ces temps-ci avec le jury du Salon et celui du concours de Rome et l'installation de mon groupe au Grand Palais.

Nous avions à déjeuner Camille Mauclair, Mme Paul Adam, le jeune Montherlant. Les Fantômes m'ont l'air de faire vraiment de l'impression.

17 [avril 1923]

Travaillé chez Landucci aux pierres de l'École normale. Aujourd'hui c'est Paul Léon et sa femme, les Rabaud, les Pontremoli qui sont venus déjeuner. Les Fantômes portent. Paul Léon était tout à fait content. Après son départ, montré à Rabaud et Pontremoli les derniers dessins du Temple. Rabaud m'a dit des choses très intéressantes sur l'acoustique. Pontremoli m'a conseillé très vivement de revenir au plan carré.

Puis sont arrivées les visites que nous attendions, M. Glaenzer, de Vaux-Réal, Madeleine Hirsch, Suzanne Machiels et René Ménard et sa femme. Je ne puis dire qu'une chose, c'est que les Fantômes portent. Ménard a été très impressionné.

18 [avril 1923]

Mme Bokanowski est venue aujourd'hui. Elle change. Elle me plaît moins. Elle tourne à la snob. Elle subit l'influence de ces jeunes vieux arrivistes du Salon des Artistes Décorateurs. Elle me paraît moins sincère.

19 [avril 1923]

Malgré la série d'invitations que nous avons faite pour les Fantômes, je travaille. C'est une espèce de liquidation, j'achève le marbre du portrait de Mme Blumenthal, et les bas-reliefs du Maroc[6], avec Bottiau qui me donne un bon coup de main.

Aujourd'hui sont venus Beaumont, pour sa coupe d'aviation et Monsieur Tuck. On ne croirait jamais que cet homme a 81 ans. Il est alerte. Il est charmant. Il m'a demandé de faire son buste. Puis sont venus L[ouis] Hourticq, Philippe Millet et sa femme, Woog, Madame Julian et Mme Capamagian... Gentille journée, mais pas beaucoup de travail.

20 [avril 1923]

Travaillé au buste de Mme Blumenthal. Un marbre, ce n'est jamais fini. C'est effrayant le temps qu'il y faut passer.

Encore des visites, M. Lanson et j'ai été très touché qu'il se soit dérangé, Bouglé, Linzeler, Dezarrois.

Fini ma journée chez Georges Petit où cette fois-ci c'était le trio Ménard, Simon, Aman-Jean qui exposait. Je ne comprends rien à la réputation d'Aman-Jean. C'est timide, fade, dans une sorte de brouillard qui permet d'escamoter toutes les difficultés. L'homme était là, plus cauteleux, plus tordu que jamais. Le gentil Ménard a une très belle exposition, franche, bellement peinte. Cet homme a de grandes aspirations. Simon faiblit. C'est toujours bien, mais c'est du morceau, sans plus. On peut dire cela de beaucoup d'artistes. Ce sont des hommes qui amassent des notes et ne concluent jamais. Marque d'une impuissance profonde. Un tableau sur la guerre vise à être une conclusion. Il est des plus médiocres. La banalité, on peut presque dire la vulgarité de l'esprit y apparaît. Simon est surtout une main d'une étourdissante habileté. Pas de pensé. Pas de sensibilité profonde. Il lui manque l'essentiel.

21 [avril 1923]

Jugement de la montée en loge pour le concours de Rome. Bottiau est monté premier, très facilement avec une très bonne figure et une bonne esquisse. Injustice pour le dernier. C'est une femme qui aurait dû monter. On a préféré faire monter Bertola qui avait une très mauvaise figure.

Travaillé au marbre de Mme Blumenthal.

22 [avril 1923]

On commence le démontage des Fantômes pour le transfert au Salon.

Admirable exposition au pavillon de Marsan de manuscrits miniatures et surtout des tapisseries du Moyen Âge de la cathédrale d'Angers. Nous sommes de là passé au Cercle de la Librairie où est très mal exposée la coupe de ski. Puis au Louvre pour y voir mon buste de M. Millerand et passé un bon moment à la sculpture égyptienne. Ah ! les belles matières. Quelle joie ce serait d'exécuter le Prométhée dans un de ces granits rouges !

Je me suis réservé ma matinée de demain pour commencer : Prométhée.

La visite d'aujourd'hui a été une bonne préparation.

23 [avril 1923]

Bonne journée. Prométhée est commencé ; avec le jeune Dortignac qui, bien qu'un peu mince, donne d'excellents mouvements et s'applique. Je lui ai fait prendre aussi le mouvement tout simple du Héros. Là il est parfait, sauf la tête. Mais cette tête du Héros aucun modèle ne me la donnera.

Je refais complètement le motif central du bas-relief du couronnement du monument École normale. J'ai fait tout sauter dans la pierre. Je refais le même motif de la femme et de l'enfant, mais plus grand et plus bas-relief.

Réunion sans grand intérêt, rue Blanche, pour un nouveau groupement que veut fonder le jeune Routier, qu'il appelle "France-Étranger", mais dont je ne comprends ni le rôle, ni la nécessité, ni le but, si ce n'est de donner un objet à la vague activité du jeune Routier, l'occasion d'être secrétaire général d'une société si ça réussit, et de nous déranger inutilement. Quantité de groupements de ce genre sont déjà formés, qui marchent très bien, paraît-il.

Au Salon, je vois avec désespoir mes Fantômes par terre, démontés et ça n'a plus l'air de rien du tout. Je fais un tour avec M. Coutan. Il regarde tout d'un air désabusé, s'arrête un instant devant mes cadavres, dont j'ai pris la précaution de voiler avec soins les visages, et continue sa promenade en ayant l'air de se dire "qu'est-ce que ça va être encore que ça !"

24 [avril 1923]

Réception des grands envois au Salon. Rien de très bien. Une série de bas-reliefs du même Loyau dont nous avions remarqué un très joli buste d'enfant. Un Hercule au Sanglier d'un Danois, très pastiché de l'antique, mais intéressant, malgré des sécheresses. Par contre de l'intrigant [Réal] del Sarte un groupe d'une incroyable faiblesse, représentant ses enfants. De la mauvaise sculpture de femme amateur. Il est là. Il me montre un autre envoi de lui, un grand marbre, un nu de femme tout aussi mauvais, et une esquisse représentant trois soldats gesticulant, dont rien ne peut approcher comme faiblesse. Les projets présentés par les plus ignorants des entrepreneurs de province ne sont pas pires. Que ce garçon est peu sympathique, avec son allure mielleuse et sa façon de vous faire continuellement sentir les puissants appuis qu'il a derrière lui. Les envois de Desruelles arrivent. L'un est là. C'est bien, mais petit d'exécution, sentant le moulage sur nature.

25 [avril 1923]

Déjeuner chez Bokanowski avec Paul Léon, Pascal Forthuny. Pas très intéressant. Paul Léon est décidément un homme exquis. Mais très belle soirée à l'Opéra, où nous avons emmené Nadine voir la Khovanchtchina. Le dernier acte, l'acte des bûchers est tout à fait extraordinaire. Je note des détails de mise en scène précieux. Notamment les porteurs de livres sacrés.

26 [avril 1923]

Les Fantômes se montent. Je fais conserver les têtes voilées jusqu'à ce que tout soit fini. Les fauves rôdent tout autour. Ils sont intrigués et ne disent rien. On attend.

Boucher a envoyé une remarquable statue qui doit couronner son monument aux Américains.. Bouchard envoie la statue du gros général Grossetti, très bonne. Je n'aime pas autant son bas-relief de l'Alsace-Lorraine. Sans grandeur.

Déjeuner chez le comte de Fels avec René Ménard, M. Lacour-Gayet.

Retourné au Salon où les échafaudages enlevés, à la fin de la journée, j'ai fait retirer les voiles des têtes. J'ai fait placer des arbres aussi grands que possible tout autour. Il n'y avait presque personne. Je suis parti sur une bonne impression personnelle. La figure nue a besoin d'être grandie et un peu élevée.

27 [avril 1923]

Passé presque toute ma journée au Salon. Je crois que je tiens un bon succès. Tout le monde a l'air sincère.

Comme je revenais après déjeuner, je vois Dubois causant avec un gros monsieur à l'aspect sale. Je dis un mot à Dubois et allais me retirer lorsqu'il me rappelle me disant :

– Tu ne connais pas monsieur ?

Je dis non et m'avance pour tendre la main au dit monsieur.

– Thiébault-Sisson, ajoute Dubois.

Cela a été plus fort que moi, j'ai eu un vague geste de recul. T[hiébault-]S[isson] sourit et me dit :

– Monsieur, cette fois-ci, je suis heureux de pouvoir parler de votre envoi sans aucune restriction. C'est tout à fait complet. J'ai souvent été sévère pour vous, mais c'était parce que je connaissais votre valeur...

Alors nous nous sommes serrés les mains.

Le duc de Chevreuse est placé et j'ai fait mettre à côté le buste de Madame Blumenthal. Coutan que je trouve devant le buste m'en fait beaucoup de compliments et me parle aussi en termes touchants de mes Fantômes.

28 [avril 1923]

Madame Julian que je vois rue de Berri me dit que tout le monde lui parle de mes envois au Salon comme les meilleurs de l'année. Au Grand Palais où je vais après mes corrections, le succès s'affirme. Je suis très content. Hippolyte Lefebvre me dit :

– Je veux que tu aies la médaille d'honneur.

Roger-Bloche, Verlet me parlent dans ce sens. Je ne pensais pas jusqu'à ce jour à cette médaille d'honneur. Maintenant je ne puis me dissimuler à moi-même que j'y pense et le désire. Jean Boucher me dit :

– Tu ne devrais pas t'absenter en ce moment. Tu aurais été content si tu étais venu tout à l'heure. Paul Léon était devant ton groupe et en a parlé en des termes qui t'auraient fait plaisir.

29 [avril 1923]

Un accident est arrivé au S[ain]t Louis d'Hipp[olyte] Lefebvre que Boyer hissait sur son socle. La chaîne du palan a cassé. Heureusement que l'énorme poids était à peine élevé. J'aurais voulu, de tout mon cœur, pouvoir aimer complètement cette statue. Le cheval n'est pas fameux. Le s[ain]t Louis est bien. C'est d'une sécheresse d'exécution très désagréable.

Pour mes Fantômes, il me semble que c'est vraiment un grand succès.

30 [avril 1923]

Vernissage. Devant mon groupe j'ai vu Paul Léon qui m'a dit toute sa satisfaction. La presse, excepté ce sot agité de Louis Vauxcelles, a été remarquable. Succès très grand. Le maréchal Pétain et Madame Pétain sont venus, me dit le Maréchal, exprès pour voir mes Fantômes. Toute la journée ça a été devant, un défilé compact. Coutan est tout particulièrement gentil. Je suis seulement un peu énervé par les intrigues au sujet de cette médaille d'honneur. Mes deux concurrents importants seront Desruelles et Laporte-Blairsy. Pourtant il y a une différence ! Je suis, par exemple, fermement convaincu que Desruelles a marcotté des moulages sur nature pour les bras de son faucheur, comme de sa Victoire. Le groupe de Laporte est assez banal. Heureusement que cette année le vote aura lieu très vite. Ce sera le 7 mai.

Thiébault-Sisson m'a fait un article tout à fait bien.

 


[1]    Blumenthal Georges.

[2]    Marcel Cruppi.

[3]    . Autre orthographe de Sette.

[4]    . Des Fantômes.

[5]    . Au lieu de : "le côté flagellant des corps", raturé.

[6]    La Victoire (monument à la)