Cahier n°49
1er mars 1947
Lily et Françoise[1] partent aujourd'hui pour l'Italie. Concerts à Turin, Venise, Rome, Florence.
Chez Mme de Dampierre je rencontre Griaule. Il revient d'Afrique, où il a été étudier les mœurs d'une grande tribu nègre, les Bambara. Il est plein d'admiration pour eux, pour leur spiritualité surtout. Ils nous jugent très sévèrement, hélas! non sans raisons.
2 mars [1947]
Il y a chez le restaurateur Calvet un garçon qui fait de la peinture passionnément, à ses heures de liberté. C'est un Espagnol, très admirateur de Beltran-Masses. (Que devient-il? avec sa grave maladie. Impossible de lui écrire, de rien savoir.) Ce garçon est venu me voir aujourd'hui. J'aime montrer mes travaux à des gens simples.
3 mars [1947]
Le monde des artistes est très agité. Il y a les questions d'esthétique. Il y a les questions de boutique. Il y a les questions d'organisation sociale. (La politique et les partis en dessous). Le Comité des 90 des Artistes français entendait aujourd'hui le sculpteur décorateur Hairon sur un projet de "Syndicat des artistes". Si on ne le fait pas, nous serons tous coiffés par l'"Union nationale des arts" qui se remue beaucoup. C'est le groupe que préside Guastalla, et qui vise à l'amalgame de toutes les sociétés d'artistes en une seule, cette "U.N.D.A." qui organisa l'an dernier l'exposition de l'U.N.E.S.C.O. Ils tentent de recommencer cette année, mais ça marche mal. Les sociétés refusent les invitations en tant que collectivité. Il y a aussi l'Entraide des artistes qui a toutes mes sympathies. Elle fonctionne depuis longtemps. Elle est, en somme, pour la bienfaisance, une véritable fédération des sociétés. Elle voudrait l'officialiser. Elle ne vise pas à fondre en une seule immense société les grandes sociétés, mais à les fédérer, sur le seul plan professionnel. L'Union nationale à arrière-plan communiste, mêle la tendance artistique à son soi-disant fédéralisme. La tendance U.N.D.A. est vers l'art abstrait. Hairon donc propose un autre groupement des artistes adhérant individuellement, sans qu'on s'occupe de quelle ou quelle société il est, à un syndicat professionnel. Ce syndicat ne fera pas double emploi avec une fédération. Cela va être absolument nécessaire pour chacun de nous. Les artistes sont isolés. Leur défense contre les abus, l'arbitraire, est nulle. Syndiqués, il n'en serait pas de même. La question est assez difficile. Les artistes ne sont pas des salariés. L'un vend très cher, un autre peu cher. Un troisième ne vend rien du tout. Cependant, il est certain que si un syndicat intervenait pour les Conseils des nominations d'inspecteurs, de professeurs, pour la commission d'achat, les petits potentats actuels genre Robert Rey devraient réfléchir. Un autre moyen de les faire réfléchir serait d'avoir avec nous une partie de la presse. Après Hairon nous avions l'audition d'un rédacteur d'un journal d'art Apollon dont le programme est précisément le redressement des tendances absurdes et le rétablissement de l'autorité des artistes professionnels dans le domaine de l'enseignement, des achats, des musées.
L'épée Lacour-Gayet est terminée. Je m'y suis pris idiotement. J'ai été au devant de la difficulté en la faisant dans sa taille miniature. Si j'en fais une autre, je ferai le modèle plus grand. Je le retoucherai après la réduction. Ainsi faisaient d'ailleurs les gens de la Renaissance et sans doute les miniaturistes-sculpteurs byzantins. Ils faisaient des modèles grands en terre qui réduisaient en séchant. Ils moulaient, estompaient, laissaient sécher à nouveau, et ainsi de suite, jusqu'à la dimension voulue.
5 mars [1947]
Allant à l'Institut, je vois d'énormes affiches : La République en danger! C'est à propos d'une idiote manifestation de néo-pétainistes. Ceux-là et les communistes sont aussi empoisonnants. Ils poursuivent eux tous le même but.
Nous prononçons les vacances de membres associés, ce qui nous permettra d'élire Winders et Sandoz.
Nous prononçons aussi la vacance de membres libres et j'espère que nous élirons Debat.
6 mars [1947]
Téléph[one] de M. Bernheim, retour de Bâle. Il me dit que la position Hoppenot est inchangée, qu'on ne lui a pas téléphoné du ministère. Je crains que Bernheim n'ait raison, qu'on m'ait traîné en bateau. Mais si Bernheim s'était plus manifesté, je crois que les choses auraient autrement marché. Je suis empoisonné avec cette affaire. C'est d'ailleurs idiot. Dans une époque comme celle-ci il ne faut pas prendre trop au sérieux de pareilles lâchetés (Hoppenot).
9 mars [1947]
Déjeuner chez Mme Lyon, avec P[aul] Léon, Marguerite[2], F[rançois] Debat et sa femme et leur fils. Rien de sensationnel ne fut dit. On ne parle pas de l'Institut.
10 mars [1947]
Visite convenue avec Marc Bernheim. Il a été voir Hopp[enot] à Berne. Rien de changé. Hopp[enot] ne parle pas de moi avec hostilité. Il bat en retraite et reste dans sa ligne de repli :
— Mon devoir était de prévenir mon gouvernement.
Bernheim dit que Hopp[enot] est sous l'influence de "l'Attaché culturel", poste nouveau dans toutes les ambassades. Celui-ci, dont il m'a dit le nom, que j'ai oublié, est un des instigateurs de l'expo[sition] d'Art abstrait.
Je vois Didier Gregh pour les crédits du tricentenaire de l'Académie. Très gentil, comme toujours. C'est un des hommes les plus intelligents, les plus sympathiques que je connaisse. Il acceptera cette demande de crédits de 3 000 000.
13 mars [1947]
Malade depuis trois jours. Fièvre. Rien de sérieux. Au fond contrecoup de l'affaire de Berne. Lu et travaillé à la pièce byzantine. Pas l'esprit à discourir. Le théâtre, ça vous tient dans l'action.
14 mars [1947]
Mieux. Je reçois le charmant Winders, puis Debat. Debat me dit que Despiau lui avait demandé une pilule pour se suicider. Il avait des côtés assez antipathiques et puis on lui a fait cette réputation très au-dessus de sa valeur. Je ne crois pas, lorsque l'art en France, aura repris sa marche dans la Vie et la Réalité, et que les artistes aimeront de nouveau la belle exécution, qu'il restera grand chose de lui, une dizaine de bustes. Cependant il y avait chez lui une aspiration sincère, émouvante pour la belle chose. J'ai passé avec lui des moments très intéressants vers 1917. La fin de sa vie, le lâchage de ses amis, de ses élèves a été ignoble. Un type comme Auricoste, qui lui devait beaucoup, a été infect avec lui. Après tout, il n'avait dénoncé personne, lui. C'est son amitié, pendant la guerre, avec A[rno] Breker qui a été la cause de sa stupide attitude.
15 mars [1947]
Le cher Ladis[3] vient m'entretenir du livre qu'il entreprend sur la famille. J'aime mieux le voir écrire cela qu'un livre sur le Dr. Paulin. Ladis l'aimait beaucoup. Maintenant, Flaubert aurait fait un chef-d'œuvre avec ce fonctionnaire-médecin.
Téléph[one] de l'ambassade de Belgique, m'invitant à déjeuner demain.
Boschot aussi m'appelle, d'abord pour l'élection du membre libre. Il est pour Debat. Il dit que Bourguignon n'est pas bien, moralement. C'est l'ancienne bande du cabinet Painlevé, avec Verne (c'est le réactionnaire qui parle, l'ancien rédacteur à l'Écho de Paris). À propos du musée Jacquemart-André il est aussi très sévère pour Germain-Martin et son entourage, Mme Thierry (qui est un peu sa maîtresse), même pour de Montfort. C'est le pillage de l'Institut par le bureau de la commission administrative. Ils veulent essayer de vendre à l'amiable de gré à gré des tapis de grande valeur, appartenant à la collection J[acquemart]-André. Il me recommande de venir sans faute, mardi prochain, à la commission administrative, où ces questions vont venir. Est-ce vrai toutes ces insinuations?
17 mars [1947]
Très, très bon effet de la tête nouvelle sur la Nature[4]. Ce n'est pas le portrait de la fille qui m'a posé. Elle m'a été d'un excellent point de départ. Je crois que ce groupe sera vraiment bien.
18 mars [1947]
Commission administrative. Germain-Martin prend la parole, explique ce qu'il veut faire, a quelques paroles désagréables pour Poughéon avec lequel il s'est heurté. Il nous parle d'une location de remises, de la vente de ces tapis. Je prends la parole pour demander des précisions. Et Boschot, conformément à ses habitudes de lâchage, ne dit pas un mot. Je ne crois pas qu'il y ait dans les projets Germain-Martin et sa façon de faire, de la malhonnêteté. Ça me paraît plutôt affaire d'autoritarisme, braquage contre Poughéon et l'Académie des Beaux-Arts qui ont empêché l'élection de Jules Romains. Avec Romains, il aurait fait tout ce qu'il voulait. Avec Poughéon ce ne sera pas la même chose. La commission, bien entendu, a approuvé toutes les propositions G[ermain]-M[artin].
19 mars [1947]
Travail à l'ajustage de la tête de la Nature[5]. Ce modèle si joli, est une fille d'un gros fermier du centre de la France. Elle s'est emballée pour un petit maquereau venant chez ses parents se munir de provisions de bouche. Mariage. À Paris le petit maquereau lui déclare qu'il est entretenu par une ancienne danseuse, et qu'il tient à continuer. Elle, elle devra se contenter de sortir avec lui, car elle est jolie et bien habillée. Pour le reste, il ne veut pas quitter la vieille danseuse. Bref, divorce. Alors maintenant elle pose. Elle vit dans un hôtel où, d'après ce qu'elle m'a dit, il n'y a que des maquereaux et des filles. Je lui ai conseillé de tâcher d'habiter ailleurs. Elle est remarquable de sottise. Avec ça, Flaubert ou Maupassant feraient un chef-d'œuvre.
Institut. Boschot n'a sûrement pas encore transmis les candidatures proposées par l'académie, à leurs ambassades. Classement des membres libres : 1ère ligne Debat; 2e Bourguignon; 3 Darras; 4 Doria; 5 Mignon. Puis commission du tricentenaire, à laquelle, ostensiblement, Pontremoli s'abstient d'assister.
20 mars [1947]
Un ami de Marcel[6], Oulmann[7], directeur d'un hebdomadaire Les Etoiles, qui voit Bidault quotidiennement et a grande influence, affirme-t-il, sur lui, veut s'occuper de l'histoire de Berne. Avec Ben[jamin][8], nous rédigeons une note pour lui remettre.
J'écris aussitôt à Bernheim[9] pour l'en aviser.
21 mars [1947]
Lily et Françoise[10] rentrent d'Italie. La tournée a eu grand succès, surtout à Rome. Ibert a été particulièrement gentil. À Venise, on est très snob. On ne peut plus entendre Chopin, ni Beethoven.
À l'Assemblée nationale vote des crédits pour l'Indochine. Le parti communiste s'abstient. Les ministres P.C. votent.
23 mars [1947]
Notre petit Marc[11] a trois ans.
25 mars [1947]
Commencé à draper Asklépios[12].
Aux A[rtistes] f[rançais], Formigé nous met au courant de l'avancement des projets syndicat et fédération. Les groupements massifs d'artistes à la manière actuelle ne pourront jamais bien marcher. L'individualisme excessif développé, recommandé, presque exclusivement considéré aujourd'hui chez l'artiste ne peut pas disparaître dans l'artiste devenant être social. Les différences sont en effet trop grandes, professionnellement, entre les artistes. En fait on peut dire qu'entre les artistes il n'y a que des différences. Entre les autres il n'y a que des ressemblances. Les gens qui sont tous tarifés, classés, hiérarchisés, comme fonctionnaires, ouvriers, pour eux ça va tout seul. Ils crient d'une même gorge. Quels intérêts professionnels avons-nous? Quoi que nous voulions faire, quelle que soit la bonne volonté, dans une époque comme celle-ci, si les théories esthétiques les plus saugrenues sont discutées sérieusement, les affinités théoriques joueront instinctivement leur rôle de division. Ajoutons à cela tout ce qui gravite autour du monde des arts, combinaisons insaisissables, politique, etc. Avant que nous ne soyons organisés, les Robert Rey, les Cognat, les Warnod, les Carré, les Wildenstein, les Rosenberg ont beau jeu. Seule la bienfaisance sera le domaine où l'on s'entendra. À cela l'Entraide suffit déjà. C'est sous son signe que la fédération doit se faire. Mais je prévois déjà la violence stérilisante des réactions, lorsqu'il s'agira par exemple de proposer énergiquement la remise en marche du Conseil supérieur de l'enseignement ou des anciennes commissions d'achat de l'État, questions tellement graves et vraiment essentielles. Je ne vois pas des groupements comme le Salon d'automne ou le Salon des Tuileries, continuellement et exclusivement favorisés, acceptant des commissions à représentation proportionnelle, par exemple, seul mode électoral juste. Ils sont trop favorisés en ce moment pour accepter de rien changer. Je sais bien, qu'en fait, ce ne sont pas toujours les majorités qui ont raison. Mais en politique n'en est-il pas de même? Nous nous retrouvons en présence du fameux problème de souveraineté, etc. On peut conclure, là aussi, comme Socrate, dans le Hippias majeur "Question bien difficile" ce qui n'est pas une conclusion.
Monique[13] vient d'être reçue au concours d'interprètes de l'U.N.E.S.C.O. Il y avait près de 400 candidats. Elle est douzième. Sa joie est énorme. La pauvre petite disait :
— C'est comme si on me rendait mes jambes[14].
26 mars [1947]
Bonne journée à l'Institut. Debat a été élu. Nous avons aussi élu Winders et Sandoz comme membres associés.
27 mars [1947]
Draperie d'Asklépios[15]. Ça marche bien. J'ai procédé bien méthodiquement. Je crains cependant d'avoir eu trop confiance dans la résistance de cette cire, et de n'avoir pas mis assez de ferraille et de papillons.
28 mars [1947]
Nous jugeons ce matin la première esquisse du concours de Rome. C'est devenu d'une faiblesse lamentable. Il a fallu réunir quand même vingt esquisses. C'est à peine s'il y en avait cinq ou six le méritant.
Téléphone du secrétaire de É[douard] Herriot. Il me fait savoir que je peux venir n'importe quel après-midi à partir de 15 h, que je le demande.
Michel Goldschmitt, le fidèle ami de Marcel, et le mien, car je l'aime beaucoup, fait savoir à Marcel que l'affaire de Berne sera sûrement bien arrangée. Sera. Donc, elle ne l'est pas.
29 mars [1947]
Passé aux Indépendants. C'est vraiment le vide, le néant. Une insipide médiocrité. Il y a une petite rétrospective Bonnard. Il est certainement le plus mauvais de ce trio : Vuillard — Roussel[16] — Bonnard. Vuillard, lui, avait vraiment un grand talent. Je le mets au plan de Henri Martin. Lui, Henri Martin, Besnard (au dessin) sont les trois peintres qui ont su profiter des découvertes de l'impressionnisme. Roussel est peu de chose. C'est un assez vulgaire pasticheur du XVIIIe, sans esprit. Mais Bonnard! Jamais, vraiment jamais je n'ai vu de lui une bonne chose. Ce qui est décourageant, ce n'est pas qu'il y ait des peintres de talent, c'est la sottise des amateurs. Ils vont indifféremment à tout ce qui est lancé avec grosse publicité. Les mêmes gens, car ce sont les mêmes, qui jadis, achetaient à d'énormes prix des Meissonier ou des Bouguereau, achètent aujourd'hui des Picasso et des Matisse. Et leurs descendants auront plus de mal à s'en débarrasser que les descendants des premiers à se débarrasser des Bouguereau et des Vuillard de leurs pères. Ceux-là ne le cherchent peut-être pas. Car au fond, ils les aiment ces Bouguereau et ces Meissonier. Mais qui laissera sur ses murs des Picasso et des Matisse, ou des Bonnard?
L'État est vraiment un entrepreneur privilégié! Voyez l'histoire des messageries de presse, nationalisées. Tout l'argent touché par les messageries, dû aux journaux qu'il a seul le droit de transporter, d'en recueillir les recettes, il l'a gardé pour lui, payer ses fonctionnaires et autres... La plupart des journaux sont de ce fait en déficit, presque en faillite. Aucune poursuite n'est possible. Mais il paraît que les messageries Hachette, ce n'était pas admissible que ça continue...
Le Congrès PRL[17] qui a lieu en ce moment a voté une proposition de révision des Institutions.
30 mars [1947]
Très bonne exécution du concert de Marcel[18], à Pasdeloup, dirigé par Wolf. Nous nous retrouvons très amicalement après le concert. Jacqueline[19] a très bien joué. On donnait aussi la Tragédie de Salomé de Schmitt. Vraiment très remarquable.
Le pauvre Ramadier nous prononce un discours triomphant à la radio. Hélas! nous sommes habitués à voir, dès le lendemain, les événements évoluer dans le sens contraire aux triomphantes annonces. Ex : depuis l'annonce de la diminution irrévocable de 10 %, tout a monté d'environ 20%. Qui est-ce qui s'amuse?
31 mars [1947]
Malgré les embêtements qui m'ont été faits, le mois de mars a été bon pour le travail. J'ai fini le buste de Gérardeau, fini l'épée Lacour-Gayet. J'ai retouché, pour l'exposition le Joyeux Centaure — les Porteuses d'eau aveugles. J'ai fini, bien, la tête modifiée de la Nature (monument du Columbarium[20]), fini le buste de Françoise, bien avancé la draperie Asklépios, presque achevé le bas-relief de face pour le groupe du Père-Lachaise[21] (novembre, décembre, janvier, février).
Traversé un moment de fatigue et de dégoût. Ça a duré quarante-huit heures. Bien reparti.
[1] Amélie Landowski et Françoise Landowski-Caillet.
[2] Marguerite Long.
[3] Ladislas Landowski.
[4] Le Retour éternel.
[5] Le Retour éternel.
[6] Marcel Landowski.
[7] Ullmann.
[8] Benjamin Landowski.
[9] Marc Bernheim.
[10] Amélie Landowski et Françoise Landowski-Caillet
[11] Marc Landowski.
[12] Nouvelle Faculté de médecine.
[13] Monique Landowski.
[14] Elle a eu la poliomyélite.
[15] Nouvelle Faculté de médecine.
[16] Roussel, Ker-Xavier
[17] Parti réformateur libéral ?
[18] Marcel Landowski.
[19] Jacqueline Pottier-Landowski.
[20] Le Retour éternel.
[21] Le Retour éternel.