Décembre-1954

1 décembre [1954]

On élit Expert dans la section d'architecture. C'est une erreur. Car il est excessivement malade (cancer de la gorge, dit-on). Il ne viendra probablement jamais.

J'ai préparé un papier contre la proposition Paul Léon. Je le lis. Pendant que je le lis, il échange avec Hautecœur des propos que je ne pouvais entendre puisque je lisais. Mais à leur mimique je sentais toute la vaniteuse ironie des fort-en-thème, contre les artistes. Quand j'eus terminé, comme toujours, personne ne bougea. J'entends Hautecœur dire :

— Pourtant ils ne nous trouvaient pas insuffisants quand ils nous demandaient des commandes.

Paul Léon l'approuve. Je lui dis :

— En tout cas, pas moi.

Paul Léon dit :

—C'est vrai.

Et j'ajoute :

— Ce n'est pas en tant que Hautecœur, que des artistes ont pu vous demander des commandes. C'est comme directeur des B[eau]x-A[rts]. Si le concierge avait été nommé directeur, c'est à lui qu'ils en auraient demandé.

Ils sont, tous deux, gênés. Après la séance, beaucoup sont venus à moi, me disant :

— L'affaire est réglée maintenant. Au moins vous avez eu du courage. Ça ne reviendra plus.

Sans doute. Peut être. Mais ils ne connaissent pas la ténacité de Paul Léon. En rentrant, je trouve une réponse de celui-ci à ma lettre d'hier, très aimable bien sûr, me disant qu'il comprenait très bien la différence des points de vue.

3 décembre [1954]

Comme Boschot était absent mercredi dernier, malade, Domergue me téléphone me conseillant d'envoyer mon papier à Boschot. Mais ce papier je l'ai remis au secrétaire de l'Académie pour le joindre au p[rocès]-v[erbal]. Domergue pense que la proposition P[aul] Léon ne passera jamais. Lejeune me téléphone pour me féliciter :

— Tu es le seul courageux. Ça ne passera jamais.

Passé la journée au lit. Fatigue. Énervement. Dégoût de P[aul] Léon qui m'apparaît sous une toute autre figure que l'homme que j'aimais. Sans doute est-il poussé par Hautecœur, ce pédant vaniteux. Mais quand même!

4 décembre [1954]

Fatigue. Grippe légère. Je lis Printemps romains. Lettres de Romain Rolland à sa mère lorsqu'il était Farnèsien à Rome. J'y vois apparaître des personnes disparues. Mme de Meysenburg qui fut l'amie du socialiste allemand dont Mme Gabriel Monod est peut-être, fort probablement la fille. Mme de Meysenburg avait adopté cette enfant de .... Elle la disait aussi sa nièce. Apparaît aussi le vieil Helbig(?), l'historien de Rome, l'archéologue que Bigot tenait en si grande estime. Elles sont charmantes ces lettres de R[omain] R[olland], mais quand il veut être drôle, ça n'est pas drôle.

6 décembre [1954]

Repos le travail.

8 décembre [1954]

Je manque l'Académie. Domergue me téléphone. Il paraît qu'on cancane beaucoup dans les coins. Boschot a, paraît-il, tronqué au p[rocès]-v[erbal] mon intervention. Ah! Les procès-verbaux de l'Académie, quelle bonne blague! Le secrétaire perpétuel les arrange à sa façon. Et la duplicité de Boschot est au moins égale à celle de Büsser. Boschot aurait dit à Domergue qu'il voulait enterrer l'affaire. Je ne crois pas. Il va la faire sommeiller pour essayer d'enlever un vote à l'improviste, au moment qu'il jugera favorable à l'opération Paul Léon.

11 décembre [1954]

J'ai bien du mal avec mon groupe[1]. Par moment j'ai l'impression de m'être fichu dedans. J'ai installé le fameux marin.

Lu le volume II de l'Histoire de la villa Médicis de Lapauze. C'est bien fait. L'histoire de cette sorte de phalanstère de jeunes artistes, et combien de beaux noms parmi eux, est bien sympathique et très instructive surtout. Dommage que le paternalisme excessif de certains maîtres de l'Institut ait trop souvent envoyé à la Villa des médiocres ou des flemmards.

12 décembre [1954]

Au Casino de Paris. Pour assister à "La Revue" toujours célèbre pour ses nudités, et pour laquelle mon petit neveu, Gérard Bomier a fait la musique de certaines parties. C'est assez piquant de voir la pudique Wanda[2] au Casino de Paris, pour y applaudir la musique de caf'conc de son fils! Il est intelligent ce garçon, mais il ne pense qu'à l'argent, la maman aussi. Et ils sont très, très riches. Qu'on accepte certains avilissements quand on est dans la misère, c'est compréhensible. Mais le faire quand on a de la fortune, si ils n'étaient pas mes nièce et neveux, je n'aurais par de paroles assez sévères. Nous avons assisté à un spectacle riche, et d'une imbécillité rare. Musique sans sui generis. Sauf une scène de nègres. Au point de vue spectacle, à la fin, un tableau réussi. Dans un ensemble tout blanc, de nombreuses filles, fort belles, s'entrecroisaient pour mimer une sorte de fête aquatique. Elles avaient des coiffures de verroterie stylisées en jets d'eaux. Très heureux effet.

Mais d'une manière générale, ce genre de spectacle est une dégradation de la femme. À ce point de vue c'est odieux. Exemple : tout à coup est apparue une femme dont les seins étaient cachés dans un très petit soutien-gorge, avec également un tout petit cache-sexe. Deux espèces de gros glands étaient posés sur les tétons. Elle a esquissé, pas mal, une espèce de danse du ventre. Ensuite danse des seins. Et voilà qu'elle s'est mise à faire tournoyer de plus en plus vite des deux gros glands de rideaux entre ses seins. C'était surprenant et antipathique. Puis, elle s'est retournée, et sur chaque fesse étaient fixés de gros glands, pareils à ceux des seins, et ces gros glands elle les a aussi fait tournoyer autour de ses fesses. Après quoi, elle est partie sous les applaudissements. Pénible. Spectacle dégradant. Ce n'est pas que je n'aime pas voir de belles filles nues, pourtant!

14 décembre [1954]

À déjeuner Jacques Meyer, les Riou, Benjamin et Louise[3], Françoise[4]. On est content du monument.

Après-midi, épée Girardeau. Quand je fais un bibelot de cet ordre, je pense toujours à un sonnet. C'est plein de contraintes. Je crois que j'ai trouvé. Les contraintes techniques doivent servir et ne pas être une gêne. C'est l’erreur, une des erreurs de notre temps de repousser toutes les contraintes. Pour une épée, rien à faire dans cette voie. Il faut s'incliner. C'est pourquoi l'orfèvrerie devrait être une des branches premières de l'enseignement pour les sculpteurs. Ainsi en était-il à la Renaissance, Michel-Ange, lui-même, l'a pratiqué à ses débuts. Rodin aussi en fit. C'était pour gagner sa vie. Mais cette discipline, il le déclarait lui-même, lui fut très profitable. Il me faut évoquer dans ce bibelot : la télévision, la radiotélévision, le radar, l'aviation etc. tous, sujets bien sculpturaux!!!

15 déc[cembre 1954]

Chercher chez Meynial la terre cuite de s[ain]te Claire, petite reproduction de la grande s[ain]te Claire du groupe. Si j'en ai jamais le temps et le courage, encore un groupe que je devrais reprendre. La composition bonne. Exécution banale. Fait trop vite, aussi!

Visite à Albert Sarraut que je remercie à propos de Marcel[5]. Je lui parle, bien entendu, de l'aff[aire] des membres libres. Naturellement il est partisan du vote, étant lui-même membre libre. Il me dit cependant que les membres de sa section lui ont demandé de soutenir l'opération :

— Vous comprenez, avec votre autorité…

Il n'a pas voulu : "Je viens à peine d'être élu…" C'est donc Paul Léon qui continue à mener, tout en se défendant que ce soit une aff[aire] personnelle.

— À mon âge, on est revenu de tout. Si je défends cette proposition, c'est pour le bien de l'Académie…?

Ainsi a-t-il dit cet après-midi, pour répondre à ma note de la semaine dernière. Habilement, il a déplace la question. Pas un mot de la profession. Mais lecture d'une liste de membres libres de valeur ayant été de l'Académie.

— Mais rien n'est pressé! dit-il. On pourrait diminuer le nombre de membres libres. Laisser certains sièges disparaître par extinction.

(Or, il y a dix ans à peine nous en avons demandé et obtenu l'augmentation!). Je le fais remarquer. Il glisse… Aucune discussion n'a lieu. Je ne réponds rien. J'ai tort. Bien qu'il ait insinué que grâce aux membres libres s'ouvriraient des fenêtres!… Le vieux slogan à la mode du snobisme. Très lâche et banal, tout ça!

À la sortie, Julien Cain me dit qu'il faut reprendre la chose. Qu'on pourrait diminuer le nombre des membres libres. Au fond, c'est d'abord une question de vanité, essentiellement. C'est aussi une question d'argent. Car, comment se fait-il que ce soit juste en ce moment où les traitements des membres titulaires ont été augmentés que ces messieurs, amateurs, écrivains, mécènes! (C'est à se tordre) renient l'engagement de leur élection pour demander à être considérés comme s'ils étaient peintres, sculpteurs, etc.

16 décembre [1954]

Dîner Girardeau. Discours très spirituel, remarquable même de Jules Romain.

17 décembre [1954]

La Russie nous fait savoir que si la France signe le pacte de Paris, elle considérera probablement le pacte de non-agression franco-soviétique de 1945 comme nul et non-advenu! Risible et tragique avertissement. Rien dans ce traité de Paris ne contredit celui de 1945.

Formidable soirée à Versailles donnée par Albert Sarraut dans les locaux du palais de Versailles de l'Union française. Soirée ultra-mondaine, avec beaucoup d'invités basanés, marrons, jaunes, grands yeux noirs, yeux bridés. Dans un salon des danseurs et danseuses européens dansaient étroitement serrés, joue contre joue, ventre contre ventre. Dans une autre salle grande, sur une estrade, de beaux nègres, insuffisamment nus, dansaient au rythme des tam-tams. Pliés en deux, tapant des talons. Puis des Haïtiennes, très charmantes, basanées et souples, mais trop habillées aussi, ont dansé au son de grandes guitares, jouées par de maigres gaillards vêtus de robes trop blanches, coiffés de turbans fleuris. Foule entassée. Tout en arrière, Albert Sarraut parlait étroitement à une fort jolie femme. Il dit cependant, à qui veut l'entendre, qu'il a pris sa retraite.

18 décembre [1954]

Visite de Gaumont, triste, préoccupé de cancans qu'il imagine contre lui et qu'il prend au sérieux. Quel nerveux! Il aime mon groupe. Pour la question des membres libres, il pense tout à fait comme moi.

Mendès-France, dans son propos hebdomadaire de samedi soir, donne une critique très judicieuse, courageuse et nette à propos de l'attitude prise par la Russie.

Quand même, plus que jamais, nous naviguons sur un volcan, que dis-je, sur une bonne demi-douzaine de volcans.

19 décembre [1954]

Visite de candidat[ure] de Giess. C'est un brave type, un peu lourd, très paysan alsacien. Il a vécu dans son pays toutes ces dernières années, à travailler tranquillement. C'est un peintre sans imagination. Faiseur d'excellents morceaux parfois. Certains de ses nus ne sont pas loin de valoir certains nus de Ingres. C'est une sorte de Henner moins systématique. Il me raconte sa visite à Untersteller. Celui-ci le reçoit très froidement, ne manifeste aucun encouragement à sa candidature. Il se carre dans son fauteuil de directeur, rejeté en arrière, se regardant, au fond très étonné d'être là. Le type du parvenu. Il dit à Giess :

— Partout où je passe, tout est chambardé!

C'est vrai que son entrée à l'Académie a contribué à en changer l'amicale confraternité. Il a formé une sorte de clan, avec Souverbie, le petit Van Hasselt, même Dupas qui a toujours peur de n’être pas à la page, et deux ou trois autres. À l'École, il a trouvé de l'argent (de l'État) pour démolir tout l'entourage des belles hautes salles d'exposition des collections (copies, prix de Rome de sculpture, collection remarquable depuis plus d'un siècle, collection des têtes d'expression) pour remplacer par des salles basses, ressemblant aux galeries d'exposition de la rue de Seine. Chose absurde en outre, il a introduit dans l'École les ateliers libres d'architecture. Absolument comme si on installait dans les lycées et collèges des boites à bachot, en peine de local. Les bureaux sont bien installés. On a redonné leur aspect aux anciens salons de réception. Mais cela donnera-t-il une once de talent de plus aux jeunes qui sont là, et de l'avis général, ne foutent rien. Ils ne regardent plus vers l'École, mais vers les galeries, rue de la Boétie et avenue de Messine. Untersteller dit à Giess :

— On m'a proposé d'aller à Rome, diriger la Villa. J'ai refusé. Ce serait pour se débarrasser de moi.

Personne n'a proposé à cet idiot d'aller à Rome.

22 décembre [1954]

Institut. La querelle des membres libres. Je dis à Paul Léon, mon voisin, que ce n'est pas bien d'avoir soulevé cette histoire, fondée sur rien, injuste et dont les dessous ne sont pas brillants. Il se fâche. Je lui reproche quand même d'amalgamer astucieusement sa proposition qui changeait fondamentalement le caractère professionnel de l'Académie des B[eau]x-Arts, avec certaines retouches à faire à certains articles. Il devient de plus en plus furieux. Nous jette un regard noir de ses petits yeux, du fond de ses orbites creuses. Il part sans me dire au revoir. Je trouve en effet absolument erroné de faire examiner par la commission du règlement une proposition qui n'a pas été soumise à l'Académie, sans que celle-ci ait voté si elle jugeait opportun cet examen. Mais Boschot est inerte et Souverbie qui préside est un ennemi. Il fait partie de cette coterie Salon des Tuileries, essentiellement politicienne. Ça va avec le manque de talent. Domergue me dit, en partant, ça ne passera jamais. Je n'en suis pas si sûr que ça. P[aul] Léon (quelle déception est pour moi cet homme que j'estimais tant), est fort habile. Il a parmi nous beaucoup de prestige. Il a été directeur de l'Architecture. Je sens, par exemple, Formigé — malgré ses airs indépendants — comme un petit garçon devant lui.

24 décembre [1954]

J'écris quand même à Paul Léon pour éviter la fracture, mais sans rien abandonner de mon point de vue. Je ne l'aime quand même plus. C'est un faux ami. Benjamin[6] m'a souvent dit :

— C'est une pipelette. C'est aussi un terrible ambitieux, la main sur le cœur "moi, je ne veux rien", mais il se ramasse tout ce qu'il peut.

25 décembre [1954]

Promenade à Bagatelle avec Lily[7]. Quel beau jardin. La nature composée par l'homme, c'est bien aussi.

26 décembre [1954]

Visite à Maxime Leroy. Mme Danies[ ?] me dit que Paul Léon est président des Jeunesses musicales. C'est tordant. C'est F. Girioux[ ?] qui disait de certains hommes qu'ils ont la vocation des présidences. P[aul] Léon en est le type parfait.

28 décembre [1954]

Epée Girardeau : le thème de la coquille sera "Les transmissions intercontinentales"

29 décembre [1954]

Achevé de lire Les Mandarins de Simone de Beauvoir. J'y trouve une explication du "pourquoi" tant d'intellectuels vont vers la Russie. Parce que c'est un aimant socialiste. La tyrannie, la dictature ne seraient que des moyens provisoires. Tous les tyrans disent ça. La tyrannie ne peut se maintenir que par la tyrannie. Dès qu'une tyrannie cesse, c'est la désagrégation. J'aime mieux notre République, malgré tous ses défauts. Quel est le régime politique sans défaut? Le livre est plein de passages remarquables. Mais aussi d'autres peu sympathiques. Déjà Le sang des autres était plein de talent.

30 décembre [1954]

Exposition de l'ensemble de l'œuvre de Derain. Et bien, non, celui-là non plus n'est pas un grand bonhomme. De manière générale c'est faible et impersonnel dans le mauvais sens du terme. L'homme est habile, mais cherche souvent le vent. Avant de se mettre à un tableau, il devait lever son pinceau, ou son doigt mouillé, pour sentir d'où venait le vent. C'est comme pour Dufy, quoique mieux peint et moins antipathique. C'est dommage. Il y avait là un don. Encore une victime de l'époque. Si d’une époque passée on a pu la qualifier de Belle Époque, celle-ci mérite le nom de la sale époque. Et en grande partie ce sont les hommes de lettres sans courage les responsables.

31 décembre [1954] (suite de la dernière page)

Jour de l'examen de conscience annuel. Cette année je peux dire encore comme je le lisais dans le journal d'Alfred de Vigny : cette année je n'ai fait volontairement de peine à personne.

Travaillé le matin à la coquille de l'épée Girardeau, sur ce sujet "Les transmissions intercontinentales". Et bien j'en ai sorti une composition bien remplie.

Nous avons passé la soirée chez Françoise et Gérard[8]. Comme toujours, plus que sympathique. Les enfants nous jouent une comédie composée pour eux par Gérard. Tous les quatre ont joué intelligemment. Mais Laurence[9] nous a surtout amusés par ses drôleries. Petite fille remarquablement intelligente. Travaillant très bien, même remarquablement bien. Et toujours de bonne humeur. Des trois autres[10] on peut dire la même chose. Ils sont tous délicieux. C'est vrai qu'ils se sentent entourés d'une grande affection. Et Lily[11] est pour eux d'une tendresse efficace.

Pour moi, j'ai beaucoup travaillé. J'ai achevé l'esquisse du monument pour le Trocadéro[12]. Pas complètement content. Il n'y a pas de trouvaille. Un peu n'importe qui aurait pu trouver ça. À ce point de vue je suis un peu inquiet. Ces messieurs du comité sont contents. Ça ne me suffit pas. Le côté dramatique, oui, vraiment dramatique de ce genre de commande, c'est qu'une fois l'esquisse acceptée, rien à faire pour changer. On est tenu 1° par le comité; 2° par la commission qui a accepté; 3° par la date d'inauguration toujours prématurément fixée. Enfin, toute condition contraire à l'exécution d'une belle œuvre. L'art est au quatrième plan. Voilà pourquoi tant de monuments sont insuffisants.

Fini 1954. Que sera 1955?

 

 

 


[1] A la Gloire des armées françaises.

[2] Wanda Landowski-Bomier.

[3] Benjamin et Louise Landowski.

[4] Françoise Landowski-Caillet.

[5] Marcel Landowski.

[6] Benjamin Landowski.

[7] Amélie Landowski.

[8] Françoise et Gérard Caillet.

[9] Laurence Caillet-Tchang.

[10] Marc et Anne Landowski, Elisabeth Caillet.

[11] Amélie Landowski.

[12] A la Gloire des armées françaises.